Écrit pour Laetitia Ribière, sculptrice, qui m’a offert une soirée de « balade poétique » dans son exposition, « Laëtmosphère ».
Pour être bien informés,
Demandez la Voix Lactée !
Les nouvelles des planètes,
Les potins de la comète.
Saturne était bien trop gros,
On lui a mis un anneau,
Jupiter n’a pas voulu,
Voyez où il est rendu !
Une naissance annoncée,
Laetitia va l’accoucher :
Mars aurait perdu les eaux,
Suite au prochain numéro …
Et puis les cours de la bourse,
Tout savoir sur la Grande Ourse,
Elle aimerait se montrer,
Dans les foires. les marchés.
Elle a un impressario,
Pour vendre son numéro.
Dans la course des comètes,
Tout ne serait pas honnête,
Certaines seraient dopées !
Mais on s’en était douté !
Un peu comme au tour de France,
Plus personne n’a confiance.
La Terre est en dépression !
Cessant ses révolutions,
ça, c’est révolutionnaire,
Ah, elle y va fort, la Terre !
C’est qu’elle n’en pouvait plus
Noyée sous les détritus !
Et puis on lui fait les poches,
De gaz et d’huile de roche !
Et à force qu’on se serve,
On a vidé les réserves.
Pour ne plus être exploitée,
Elle aurait démissionné,
Elle dit qu’elle s’éclipse,
Et déserte son ellipse !
S’en va prendre sa retraite,
S’amuser, faire la fête !
Elle est sortie de la ronde
Pour ne plus porter le monde.
Elle a dit qu’il est fini,
Qu’il était bien trop pourri !
Il faudra vous débrouiller,
Vous devrez le remplacer
Par le monde qui va naître.
Il va falloir vous y mettre.
Il faudra qu’il soit meilleur,
Ou alors, aller ailleurs !
Vous l’avez bien mérité,
Vous avez tout saccagé !
Il faudra bien réfléchir,
Ne pas se laisser fléchir,
Chacun dira son idée,
Qu’il faudra examiner.
Je sais, ça prendra du temps,
Mais comment faire autrement ?
Il ne faut plus déléguer,
Chacun doit s’en occuper !
Dépêchez-vous, il est tard,
N’écoutez plus les bobards !
Méfiez-vous de ceux qui trichent,
Oui, oui, je parle des riches,
De tous les baratineurs
Des menteurs, des profiteurs.
Des nantis et des puissants,
De ceux que vous croyez grands
Lorsque vous êtes assis,
Aurait dit La Boétie,
Peut être même « à genoux » *,
Alors mettez-vous debout !
Tout de suite, dès aujourd’hui !
Si il faut, toute la nuit.
Il faudra aller au bout,
Et pour ça, tenir le coup,
L’enthousiasme est réveillé
Il ne faudra pas flancher !
C’est le réveil des consciences,
C’est une dernière chance !
Car l’intérêt général
Voilà l’enjeu capital.
Soyez dignes des Lumières,
Un jour, vous en serez fiers !
* « Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux » citation attribuée à La Boétie, par Pierre Victurnien Vergniaud, (avocat, homme politique et révolutionnaire français ), mais qui ne figure dans aucun des écrits de La Boétie.
Mai 2016,