Un bout de tissus épinglé
Avait conduit jusqu’au bourreau,
Aujourd’hui un ruban croisé
A brisé les murs d’un ghetto.
Ce ruban rouge à nos poitrines,
Ce n’est pas la légion d’honneur,
Mais nous le portons comme un signe
De ralliement du coté cœur.
Toi qui te raccroches à la vie,
Si tu te sens abandonné,
Tu pourras savoir que celui
Qui le porte est à tes cotés.
Ce ruban rouge à nos poitrines,
Ce n’est pas la légion d’honneur,
Mais nous le portons comme un signe
De ralliement du coté cœur.
Si on te prive de travail,
Ou si on te jette à la rue,
Nous tisserons une muraille
De rubans pour qu’ils n’osent plus.
Ce ruban rouge à nos poitrines,
Ce n’est pas la légion d’honneur,
Mais nous le portons comme un signe
De ralliement du coté cœur.
Les médecins, les infirmières,
Ceux qui luttent dans ce combat,
Verront que nous sommes solidaires,
Tous unis contre le SIDA.
Ce ruban rouge à nos poitrines,
Ce n’est pas la légion d’honneur,
Mais nous le portons comme un signe
De ralliement du coté cœur.
Toi qui a changé de trottoir
Devant l’ami contaminé,
Accroches le pour t’en donner
La force et retournes le voir.
Ce ruban rouge à ta poitrine
Ce sera ta légion d’honneur
Portes le, tu en sera digne,
Tu laissera parler ton cœur.
paroles de Jacques Bohly, mai 1994,
musique de Flavien Compagnon, mai 1994