Mon parcours politique (le début)

J’entre en prépa au Lycée St Louis, ancré à gauche par mon milieu, par la façon dont j’ai vécu ma scolarité, je rencontre des militants de Lutte Ouvrière, et je vais militer avec eux pendant trois ans. Décidément peu adapté à la filière des grandes écoles ( je pense que aujourd’hui que j’aurais mieux fait de passer par la fac), je suis par trop déboussolé par labsence de cohérence des programmes, les profs des grandes écoles inscrivent au programme d’entrée tous les sujets qu’ils ne veulent pas avoir à traiter dans leurs cours.

Et l’année de Math Sup avec un prof de math allergique à tout ce qui touche à la théorie des ensembles m’a porté un coup fatal. Par contre à Saint Louis, j’ai découvert le rugby, et des rapports sociaux jamais connus auparavant, promis j’en parlerai,  je me suis éclaté !  J’y ai découvert aussi le sport auomobile, comme navigateur de rallye, mais bon, j’étais jeune, inconscient, et pas encore sensibilisé à l’écologie.

J’arrête mes études et je rentre chez Renault et très vite je m’inscrit à la CGT et au PC.

Par contre, je travaille au bureau d’étude, stagiaire technicien, donc futur « agent de maîtrise » et comme tel abonné (c’est cadeau et c’est la direction qui offre, et pas d’adresse pour se désabonner) à un petit journal qui fait le point chaque mois sur l’entreprise, avec en première page les chiffres de la production, le nombre de bagnoles fabriquées par modèle, et ça m’interpelle : jusqu’où allons nous aller ? 2 bagnoles par famille, plus celle des enfants quand ils seront grands, et après ? et partout dans le monde ? et d’un seul coup je me dis que ça va devenir irrespirable et je me demande si c’est vraiment ce qu’il y a de mieux à faire !

Par la suite, je vais être très pris par mon activité professionnelle, sorte de tourbillon qui va s’accélérer. Je quitterai la Régie Renault, avec un pincement au coeur, c’est quand même un lieux de mémoire pour les luttes ouvrières, puis  la nationalisation après la guerre, mais l’ascenseur social fonctionne encore un peu … et je deviendrai ingénieur, puis ingénieur conseil (voir mon parcours professionnel).

Je quitterai la Région Parisienne en 1980 pour venir m’installer dans l’ancien moulin que j’ai acheté en 1976. dans une toute petite commune de 240 habitant et je deviendrai Conseiller municipal en en 1983, et je ne me représenterai pas en 1989.

 

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